Interruption prématurée de la grossesse, l’avortement est un terme tabou dans notre société qui endeuille chaque année des familles.
L’article 366 du code pénal Ivoirien, interdit l’avortement et le punit d’un à cinq ans d’emprisonnement.
La politique en matière d’avortement en Côte d’Ivoire est très claire. Elle interdit également toute incitation à l’avortement par le biais d’un débat public, d’une publicité ou de la vente de diverses substances et produits.
C’est donc illégal d’avorter, et même la tentative est illégale selon les articles 425 et 426 du nouveau Code pénal de 2019. Bon çà, c’est ce que la loi dit, mais la réalité, elle est toute autre. Des jeunes filles et des femmes continuent de prendre des risques et meurent en pratiquant des avortements clandestins.
Pour en savoir plus sur la politique en matière d’avortement en Côte d’Ivoire, cliquez sur le lien suivant: https://www.howtouseabortionpill.org/fr/abortion-laws-by-country/cote_d_ivoire/
Cependant, l’avortement est autorisé en Côte d’Ivoire selon article 427 dans les cas : de viols, d’incestes ou de grossesses à risque mettant en danger la vie de la mère. Mais cela doit être certifié par un collège de trois médecins.
Toutefois, la loi ivoirienne prévoit l’accès aux services de soins post-avortement même si la communication sur les soins post-avortement gagnerait à être accentuée.
En ce qui concerne la procédure d’avortement, il n’existe pas de procédure claire déjà établie. Pour ce qui est connu, si suite à un viol, un cas d’inceste ou de grossesses à risque, la concernée veut avorter, alors elle peut s’orienter vers les services légaux d’avortement sis dans les établissements de santé publics et privés enregistrés.
L’avortement peut être médicamenteux ou chirurgical.
Pour l’avortement médicamenteux (AM), les pilules abortives approuvées sont MisoFem ou Mifegyne et sont disponibles en pharmacie sur présentation d’une ordonnance.
Pour l’intervention chirurgicale disponible et légale, il s’agit de l’aspiration manuelle sous vide (MVA), précédée d’une dilatation du col de l’utérus.
En Côte d’Ivoire, nous le rappelons, les services légaux d’avortement peuvent être effectués soit par un gynécologue, un gynécologue-chirurgien ou un médecin généraliste.
Nous pouvons donc retenir, que la politique de l’avortement en Côte d’Ivoire est encore très dure et la procédure qui aboutit à un avortement est assez longue.
Mentionnons également que la religion et l’opinion publique reste des barrières infranchissables dans le traitement et la légalisation de l’avortement en général. Ce sujet demeure encore tabou.
Tous ces blocages conduisent malheureusement encore des jeunes filles vers la mort par le biais de l’avortement clandestin.
Parce qu’entre le jugement, le regard des autres et la mort, certaines préfèrent risquer leur vie.
Peut-être qu’il serait temps, de moins blâmer et d’agir en favorisant l’avortement sécurisé afin d’éviter des fins tragiques.
Pensons aux vies que nous pourrions sauver si nous laissions nos jugements derrière et essayons de permettre à des femmes de disposer du choix d’être mère ou non.
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A propos de l’auteur: Ecrit par Ahou Lafricaine, blogueuse ivoirienne chez https://ahoulafricaine.com/