La plupart d’informations qui circulent sur l’avortement dans la région de l’Afrique de l’ouest et centre francophone (I’AFACA)sont majoritairement manipulées pour influencer et faire peur. L’avortement reste dans ce cas un sujet controversé en cette région du globe. Et cela avec des mythes et des stéréotypes qui conduisent à la marginalisation et à la stigmatisation des femmes qui recourent à ces services de santé. Ces fausses idées fausses sur l’avortement empêchent également les femmes dans cette région d’accéder à des soins de santé reproductive sûrs et efficaces.
Aperçu des Mythes sur l’avortement
La région de l’Afrique de l’ouest et centre francophone (I’AFACA) est un groupement d’environ 24 pays visant la promotion et la coopération entre les pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Ce groupement intervient dans différents domaines. Il s’agit notamment de l’amélioration de l’accès aux soins de santé, de l’amélioration de l’accès à l’éducation pour tous avec un accent sur les jeunes filles, de la culture, de l’environnement et du développement économique.
Créée en 1970, l’AFACA a pour mission de renforcer la solidarité entre les pays membres, de favoriser la coopération régionale, de promouvoir la langue et la culture françaises dans la région et d’encourager le développement économique et social des pays membres. I’AFACA travaille également à la mise en œuvre de projets de développement économique, tels que la création de petites entreprises et la promotion d’une agriculture durable.
La I’AFAC est reconnue pour son implication dans l’accès de nombreuses personnes à des soins de santé de qualité.
Au fil des ans, les mythes et les stéréotypes ont envahi l’esprit des habitants de la région I’AFACA. Pourtant, cela n’a fait qu’exacerber l’impact négatif sur la santé et le bien-être des femmes.
Les pays membres de la région partagent un grand nombre de traits culturels, de croyances et de langues. Ils partagent même des modes de vie similaires. C’est pourquoi les mêmes mythes sont parfois répétés dans les différentes parties de la région FWACA, comme les mythes suivants sur l’avortement.
L’avortement vu par la religion, un péché ?
C’est la première explication que les populations soulèvent pour exprimer leur opinion contre l’avortement. La majorité des peuples que regorge cette région sont soit musulmans soit chrétiens pour la plupart. Des explications qui sont basées uniquement sur un certain nombre d’interprétation générique et souvent erronée du Coran et de la Bible. Un simple manque d’argument pour ceux qui soutiennent cette thèse et ne tient pas compte des raisons complexes pour lesquelles les femmes peuvent choisir de mettre fin à leur grossesse. Cependant, il n’y a pas de consensus religieux sur la question de l’avortement, et de nombreuses personnes de foi soutiennent le droit des femmes à choisir. Il est important de se rappeler que la décision d’avorter est personnelle. Celle-ci doit être prise selon les convictions de chaque femme.
L’avortement menace-t-il la santé de la féminine ?
Faire peur fait partie des techniques de dissuasion. Et plusieurs hommes se font passer pour des experts pour répandre des mythes de l’avortement sur la santé de la femme. Ces charlatans qui diffuse des fakenews sur l’avortement disent souvent que la femme qui font recours à l’avortement n’auront plus d’enfant. Pourtant la stérilité d’une femme dans cette communauté est prise pour la malédiction, une punition de Dieu pour un certain nombre de nos péchés graves. Ceux qui soulèvent cette thèse disent cela en sachant ce que représente la fierté de l’homme qui est capable de faire un bébé à une femme dans différentes communautés de la région FWACA.
Certains exagèrent pour soutenir que la femme qui avorte ne rentre pas sans un problème de santé. Si pas la stérilité, c’est le problème de santé mentale, de complication lors de la prochaine grossesse, le cancer de sein voire le décès. Tous ces arguments sont faux !
Cet autre mythe répandu sur l’avortement dans la région est qu’il est dangereux pour la santé des femmes, ce qui pousse certaines femmes à recourir à des méthodes d’avortement non sécurisées. Cependant, les avortements pratiqués dans des conditions médicales appropriées sont très sûrs et peuvent même être moins risqués que la poursuite d’une grossesse non désirée.
L’avortement signe d’immoralité ?
Cet autre mythe courant sur l’avortement dans la région centrale et ouest de l’Afrique est qu’il est immoral et que les femmes qui y ont recours sont dépourvues de valeurs morales. Dans une région marquée par plusieurs interdits sévères à l’encontre des femmes. En naissant la société trace déjà un certain nombre d’attitude que la femme doit adopté et qui sera suivi à la loupe. Dans les cultures de la région, la vie est considérée comme sacrée et l’avortement est souvent perçu comme un acte contre nature. En outre, l’avortement est souvent associé à la promiscuité sexuelle, qui est également considérée comme immorale dans de nombreuses cultures africaines. Les femmes qui ont des relations sexuelles avant le mariage ou qui ont plusieurs partenaires sexuels sont souvent stigmatisées et ostracisées par leur communauté. Malheureusement, cela ne prend pas en compte les circonstances complexes qui peuvent conduire une femme à prendre une décision de mettre fin à sa grossesse.
En raison de la stigmatisation entourant l’avortement en Afrique, de nombreuses femmes ne cherchent pas d’aide médicale lorsqu’elles ont besoin d’avorter. Cela peut entraîner des complications médicales graves, voire la mort. De plus, les femmes qui ont avorté peuvent être rejetées par leur famille et leur communauté, ce qui peut avoir des conséquences psychologiques importantes. Elles peuvent également être exclues de certains emplois et de certaines opportunités économiques en raison de leur statut social.
Les faits derrière les mythes
L’avortement est une question complexe et controversée en Afrique. Malgré les efforts déployés pour améliorer l’accès à des services d’avortement sûrs et de qualité, de nombreux mythes et idées fausses qui continuent de circuler ne facilitent pas la tâche à la femme.
Vu tout cela, les femmes qui cherchent à mettre fin à une grossesse non désirée sont confrontées à un certain nombre de défis dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre francophone.
Avortement, la loi et coutume.
Il est vrai que l’avortement n’est pas illégal dans tous les pays de la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre francophone. La loi varie considérablement d’un pays à l’autre. Cependant dans plusieurs pays de la région les lois sont dures sur cette question. Dans certains pays, comme la République Démocratique du Congo et le Sénégal, l’avortement est strictement interdit, sauf en cas de danger pour la vie de la mère. Dans d’autres pays, l’avortement est légal dans une plus large gamme de situations, notamment en cas de viol ou de malformation fœtale grave. Certaines cultures traditionnelles dans la région ont des pratiques d’avortement bien établies, tandis que d’autres considèrent l’avortement comme un tabou absolu. Il est important de reconnaître que les cultures ne sont pas statiques et évoluent avec le temps, et que les attitudes à l’égard de l’avortement peuvent également changer.
L’avortement et la prise en charge
En réalité, les avortements pratiqués dans des conditions médicales adéquates sont très sûrs. Le risque de complications graves est faible lorsque l’avortement est effectué par un professionnel de la santé qualifié et dans un environnement sûr et hygiénique. Cependant, lorsque les femmes n’ont pas accès à des services d’avortement sûrs, elles peuvent être obligées de recourir à des méthodes dangereuses, telles que l’utilisation de médicaments non réglementés ou de pratiques traditionnelles dangereuses.
Moralité et humanisme
Recourir à l’avortement n’est aucunement signe d’immoralité encore moins d’irresponsables ni de négligence des méthodes de la contraception. L’irresponsabilité c’est de n’est pas se rendre compte des responsabilités qu’une mère se doit envers son enfant. Mettre au monde dans l’incertitude de l’amour envers son enfant ou accepter cette responsabilité dans un flou clair sur une nouvelle génération mal aimée.
Les raisons pour lesquelles les femmes choisissent d’avorter sont variées et uniques. Cela peut être dues à la violence sexuelle, la pression familiale ou économique, ou des problèmes de santé mentale où encore une grossesse indésirables. Cette dernière vu que les contraceptions ne sont pas sur à cent pourcent.
Lutte Contre les Mythes
Le tabou sur le débat autour de l’avortement reste d’actualité. Il est essentiel de dissiper ces mythes et les idées fausses sur l’avortement en cette partie de l’Afrique. Cela permettra aux femmes d’accéder à des services d’avortement sûrs et de qualité.
Changer le dialogue sur l’avortement
Il y a souvent eu des mythes qui entravent une possibilité d’un dialogue ouvert sur un certain nombre de questions dont l’avortement. Comme on dit dans le débat jaillit la lumière, ce débat ouvert et constructif devra permettre d’éclairer sur plusieurs points et d éconstruire toutes ses fausses informations qui ont nourri les préjugés. En reconnaissant la complexité et la diversité des expériences des femmes, le dialogue peut aider à briser le silence et à travailler ensemble pour garantir l’accès à des soins de santé sexuelle et reproductive sûrs et abordables.
A ce niveau, il est nécessaire d’éduquer les gens sur les réalités de l’avortement et sur les droits des femmes en matière de santé reproductive. Ceci n’est pas uniquement le travail des ONGs. Les gouvernements de la région I’AFACA doivent également investir dans des programmes de santé reproductive pour garantir que les femmes ont accès à des soins de qualité et sans danger pour leur vie. Ce dialogue pourra également réduire la stigmatisation entourant l’avortement et pour promouvoir l’égalité des sexes.
Pour les femmes, le véritable danger vient du fait qu’elles sont souvent contraintes de chercher des soins d’avortement clandestins, ce qui peut entraîner des complications graves et même la mort. En éduquant les femmes sur les options d’avortement sûres et en augmentant l’accès à des soins de santé reproductive de qualité, nous pouvons aider à prévenir ces tragédies évitables. En réalité, l’avortement est l’une des procédures médicales les plus sûres lorsqu’elle est pratiquée par des professionnels qualifiés.
Si toutes les parties prenantes, les gouvernements, les religieux, les femmes en particuliers et les communautés, en ensemble pour promouvoir l’éducation sexuelle, l’accès à la contraception et la lutte contre la stigmatisation de l’avortement, nous pouvons aider les femmes à prendre des décisions éclairées et à exercer leur droit à la santé reproductive. Car cela ressort de la santé publique.